Mis à jour le 15/12/2023
Pourquoi se protéger contre les poussières ?
Les mesures de protection contre l'exposition aux poussières sur le lieu de travail revêtent une importance cruciale dans le maintien de la santé des employés.
L'employeur est tenu de prendre des mesures préventives en évaluant les risques d'exposition spécifiques à chaque poste de travail, en fournissant des informations et une formation adéquates au personnel, et en mettant en œuvre des actions visant à réduire ces risques.
Risques et effets sur la santé
Les risques pour la santé liés à l'exposition à la poussière varient considérablement, allant de simples gênes respiratoires (sans toxicité particulière) à des risques cancérigènes graves, affectant notamment les poumons et les sinus.
La réglementation met en garde depuis plusieurs années les professionnels sur les effets néfastes des poussières, qu'elles proviennent de sources minérales, végétales, animales, ou de produits manufacturés finis ou semi-finis.
Divers moyens de prévention sont recommandés pour minimiser l'exposition aux poussières :
Il est essentiel que les travailleurs portent un masque de protection adapté à la nature spécifique de leur travail, avec un filtre approprié pour retenir les particules en suspension.
Une ventilation adéquate des pièces de travail contribue à dissiper les poussières présentes dans l'air, réduisant ainsi l'exposition des travailleurs.
L'utilisation d'aspirateurs industriels équipés de filtres appropriés est une mesure efficace pour aspirer et éliminer les poussières présentes dans l'environnement professionnel.
Valeurs Limites d'Exposition Professionnelle (VLEP)
Les valeurs limites d'exposition professionnelle (VLEP) sont des indicateurs clés pour évaluer et contrôler l'exposition aux poussières.
Ces valeurs, spécifiées en concentration moyenne sur une période de 8 heures, sont définies par la réglementation.
Il est important de noter que ces valeurs s'appliquent à toutes les formes de poussières (farine, marbre, etc.), mais des limites plus strictes sont établies pour des substances spécifiques, telles que le bois, l'amiante ou encore la silice, en raison de leurs effets particulièrement néfastes sur la santé (conformément à l'Article R. 4222-10 du Code du travail).
Poussière inhalables et poussières alvéolaires : quelle différence ?
Les termes poussières inhalables et alvéolaires font référence à deux catégories distinctes de particules en suspension dans l'air, et leur différence réside principalement dans leur taille et leur capacité à pénétrer dans différentes parties du système respiratoire.
Poussières inhalables
Les poussières inhalables (ou totales) désignent les particules de taille relativement importante qui peuvent être inhalées par le nez et la bouche, puis pénétrer dans les voies respiratoires supérieures.
Elles comprennent généralement des particules dont le diamètre aérodynamique est d'environ 100 micromètres (µm) ou moins.
Ces particules peuvent être retenues dans les voies respiratoires supérieures, telles que le nez, la gorge et la trachée.
Exemples de poussières inhalables : poussières de bois, de silice, de ciment, de charbon, métallique, etc.
Poussières alvéolaires
Les poussières alvéolaires, sont des particules plus fines qui peuvent atteindre les parties les plus profondes des poumons, appelées les alvéoles pulmonaires.
Elles ont un diamètre aérodynamique beaucoup plus petit, généralement inférieur à 10 micromètres (µm).
Ces particules peuvent pénétrer profondément dans les voies respiratoires, atteignant les sacs alvéolaires où a lieu l'échange gazeux avec le sang.
Exemples de poussières alvéolaires : poussières de quartz respirable, d'amiante, de carbure de tungstène, de nickel, de fibres de verre, etc.
VLEP des poussières totales et alvéolaires
| Type de poussière | VLEP en mg/m³ |
|---|---|
| Poussières inhalables | 4 |
| Poussières alvéolaires | 0,9 |
Source : site du ministère du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion
